François Génot
Alexis Zimmer, chercheur et François Génot, artiste sont accueillis dans le contexte d’une résidence croisée arts & environnement développée en partenariat avec le CIAP l’île de Vassivière.
Avec une première résidence fin 2017/début 2018 au Château de l’île de Vassivière, le duo poursuivra les recherches au Domaine d’Abbadia pour questionner les relations entre l’art, la nature et l’environnement à partir des débats actuels au sujet des ressources, des énergies et du développement durable. Pendant ce temps de résidence et afin de réfléchir ensemble à de nouvelles articulations en croisant les recherches scientifiques et artistiques le laboratoire Géolab de l’université de Limoges sera impliqué ici au Domaine via un projet de recherche qui permettra aux élèves du Master "gestion de l’environnement et des territoires" de travailler sur ces questions.
François Génot:
"François Génot emprunte son attitude et l’élan de sa démarche à la résistance et à la prolifération du vivant. Il élabore un langage formel sensible et énergique, souvent marqué par la figure végétale et rythmé par l’expérience des lieux. Les déplacements, la collecte et une attention particulière aux matières, aux formes et aux phénomènes naturels nourrissent une pratique oscillant entre protocoles plastiques et productions d’atelier. Son attention à la nature sauvage du quotidien, aux "presque riens" qui habitent nos espaces anthropisés, lui ouvre des portes sur les mondes humains, animaux, végétaux ou minéraux en présences, avec lesquels il tente de trouver de nouveaux modes de cohabitation et de partage. Sa trajectoire est une boucle, un cycle, à l’image des saisons, il arpente, collecte, transforme et restitue la première expérience du lieu ou de l’instant."
Alexis Zimmer:
Alexis Zimmer est philosophe et biologiste de formation initiale. Ces recherches suivent deux axes principaux. Il a d’une part effectué une thèse de doctorat sur une catastrophe de pollution atmosphérique — "le brouillard mortel de la vallée de la Meuse" de 1930 — catastrophe qui a abouti à la première démonstration scientifique de la mortalité de ce type de pollution. Dans ce champ, ces recherches se situent à l’intersection des Sciences and Technology Studies, de l’histoire environnementale et de celle de la santé. Plus généralement ses intérêts se portent sur les transformations réciproques des corps et des environnements et le caractère partiel de leurs traductions scientifico-médicales. Il poursuit, d’autre part, une recherche sur la place et le rôle des sciences humaines et sociales et des humanités médicales au sein des études de santé et de la recherche clinique et biomédicale.
Crédit photo: François Génot