Marc Fontenelle
Marc Fontenelle est artiste. Il est né le 2 Avril 1962 à Lille, passe son enfance dans le Nord de la France, fait ses études à Lille puis à Paris, il vit actuellement entre Paris & Biarritz ou il est enseignant. Constituée d’apprentissages multiples, la formation artistique de Marc Fontenelle s’enclenche en entrant d’abord aux cours du soir puis aux Beaux- arts de Lille puis aux Beaux- arts de Paris dans l’atelier Georges Jeanclos, puis un Master 2 de recherche-art Université Paris 8, spécialité arts plastique & nouveaux médias (mention très bien) L’atelier Jeanclos est un atelier typé comme ‘’avant garde’’ en 1980 où la méthode de travail théorique & pratique est l’exploitation au sens large et abstrait où les modèles humains sont remplacés par des oies, des canards & des cochons d’inde…. M.F se lance dans des recherches en utilisant toutes sortes de matériaux. L’étudiant est inspiré, mordu, et s’acharne à expérimenter. Il finit par quitter l’école et prend un atelier à Pantin (Seine St Denis). 19 ans Plus tard, il rencontrera des paysagistes à l’ENSP de Versailles qui vont l’inviter pour enseigner le volume, mais surtout pour réaliser des projets, 1%, & marchés publics dans le paysage. Cette période lui ouvre les grandes portes et lui permet de se réaliser pleinement. Il crée a l’ENSP une passerelle entre les départements Arts-Plastiques & Écologie. Il s’enrichit de ses expériences, il jardine et développe un nouveau regard qu’il applique au jardin revendiquant alors l’originalité de ses nouveaux savoirs & savoirs-faire. Maniérisme, pseudo-science, utopies, pensées visionnaires sont les bienvenus, mais surtout tout ce qui est devant et qui l’appelle. M.F travaille par pulsions ‘’vite’’, et aime arrêter le temps et le voir s’étirer lentement. A l’heure actuelle M.F poursuit son œuvre construite & savante. Difficile pour lui de la classer ou la définir précisément.
Olivier Marty est artiste et professeur d’enseignement artistique à l’école nationale supérieure de paysage à Versailles. Le paysage est au cœur de mon travail artistique, depuis longtemps: je parcours régulièrement des lieux de toutes sortes, en France et à l’étranger, pour y trouver le matériau que je mets ensuite en jeu à l’atelier. Les sites explorés ont été urbains, banlieusards, ruraux, industriels... J’élabore à chaque fois une démarche d’arpentage, de collecte d’informations, de rencontres. L’expérience physique a une grande importance; je me glisse dans les contextes, en fonction des opportunités. Ces travaux m’ont permis de croiser ma démarche avec celle d’autres artistes: des chorégraphes (Emmanuelle Huynh, Olivia Granville, Christine Bastin…), des musiciens (François Cotineau, Michel Maurer, Arnaud Sallé), des poètes (Tita Reut, Olivier Blin, Esther Salmona), des paysagistes (agence Taktyk), etc… Les explorations provoquent des propositions plastiques diverses. La peinture en constitue le pivot central. Elle est toujours accompagnée de dessins, souvent de vidéos. Si le dessin et la peinture évoquent la réalité des lieux de manière très allusive, abstraite, la vidéo propose un contrepoint beaucoup plus concret. Les expositions les plus récentes introduisent aussi des installations très simples: des fragments de l’espace urbain déplacés dans le lieu d’exposition, laissés tels quels ou légèrement modifiés.
RÉSIDENCE de Marc Fontenelle et d’Olivier Marty
Du 1er au 20 juillet 2014
Workshop: à Sukaldea de Tabakalera les 17 et 18 juillet
LE PROJET: Occupation des sols
Le projet Occupation des sols consiste à disposer d’une friche urbaine de San Sébastien, soigneusement choisie en accord avec le Centre d’art, pour l’occuper puis l’organiser comme lieu de réflexion et comme zone de travail temporaire. Dés que nous aurons fait le choix du site, nous établirons un résumé de nos repérages, qui décrira les qualités spatiales, sociales, écologiques (…), ainsi que les potentiels artistiques de la friche. L’étape suivante sera de nous emparer des lieux, d’établir notre présence sur le territoire en en traçant les limites, le périmètre, les modalités d’accès, et en réalisant les installations modestes et éphémères qui nous permettront d’y travailler en plein air. Sur cette plate-forme de travail, uniquement guidés par une attitude artistique et intuitive, nous testerons de multiples protocoles d’intervention: par exemple défricher, prélever, trier, organiser, abriter, dévoiler, cacher… et aussi cartographier, dessiner, photographier, filmer… A partir de ces travaux in situ, nous pourrons, dans l’atelier de Nekatoenea, construire nos "prototypes": de petites maquettes, préfigurant dans le registre débridé de l’utopie les micro jardins qui pourraient essaimer plus tard dans les terrains libres de San Sébastien. Ces prototypes seront transportés à Sukaldea. Accompagnés des dessins préparatoires, des cartes, des vidéos, ils seront présentés au public lors du workshop final.
Nous souhaiterions lors de ce workshop établir un échange participatif avec un groupe d’étudiants (ou autres personnes) à même le site. Ce serait une performance humaine conduite par Marc Fontenelle & Olivier Marty, qui permettrait de poursuivre le projet avec un autre regard et avec d’autres outils, en créant une passerelle public / artistes.