Pascal Mirande
Pascal Mirande est né le 12 juin 1968 à Sainte Adresse en Seine Maritime. Rochelais d’adoption, il travaille le dessin en autodidacte et apprend la peinture à l’huile à l’atelier Jean Louis Chollet. Diplômé des Beaux-arts de Poitiers avec mention en 1993 et de Rennes en 1996, il apprend la photographie avec Alain Fleig à Poitiers et poursuit sa recherche à Rennes avec Tom Drahos, Hervé Rabot, Paul Château. Il vit et travaille à Rennes et il est représenté par la galerie « vrai rêves » de Lyon.
Les oeuvres de Pascal Mirande ouvrent des Mondes, elles invitent aux voyages imaginaires en des terres inconnues. Les photographies nous replongent dans des histoires anciennes, mythes d’Icare ou de Babel maintes fois parcourus, elles réveillent nos vieilles rêveries d’enfance, peuplées de galions, châteaux cathares et autres citadelles imprenables. Souvent, ce sont les images qui nous observent alors même que nous croyons les pénétrer. Ainsi les univers de Pascal Mirande nous sont à la fois distants et familiers. Le halo sombre et flou qui souvent les encadre, évoque la photographie du XIXème siècle et semble les maintenir dans un autre temps.
Comme il nous le confiait:
« A mon arrivée, je ne connaissais de cette région que des images (aussi bien photographiques que des « clichés »). J’avais une idée en tête: le mystère du processus de création. Je ne savais pas si j’allais trouver une direction de travail, à quel moment il y aurait un déclic ou si j’aurais ce déclic.
Cette réflexion m’a amené à faire un parallèle entre la création artistique et le roman de Herman Melville « Moby Dick » 1851. Dans ce livre, on poursuit une baleine blanche sans savoir quand elle va apparaître ou si elle existe. Par la suite, j’ai appris que l’histoire du Pays basque était liée à la baleine du même nom mais qu’elle avait disparue. J’ai ainsi trouvé ma direction de travail: poursuivre un animal devenu légendaire; chercher des témoignages, des documents parlant de la baleine des Basques, voir ce qu’il en reste. J’ai donc mené une enquête entre les traces dans l’histoire et la fiction, j’ai photographié tout ce qui peut m’évoquer cet animal. En parallèle, j’ai prolongé certaines orientations de mes travaux photographiques précédents avec le paysage environnant: jeux d’échelle et utopies. Au-delà de l’inspiration, vivre sur le domaine d’Abbadia est un plaisir énorme. Une résidence permet d’avoir une parenthèse sur son quotidien et de sortir de ses habitudes. Quand on est dans un endroit comme celui-ci, on a le sentiment de vivre au rythme de la nature proche et des saisons.D’un coté j’ai développé mon travail et de l’autre j’ai découvert la bio-diversité du site grâce aux personnes qui y travaillent. Il ne peut y avoir pour moi de créations qu’à travers l’échange de connaissance et la compréhension de l’autre."